Leçon 18 : Les conjonctions

Les conjonctions sont des mots invariables qui servent à joindre, à relier, à mettre en relation les éléments (mots ou groupes de mots) d'une même phrase, ou des phrases, ou des propositions différentes.
On distingue deux espèces de conjonctions : 
Les conjonctions de subordination
Les conjonctions de coordination



Les conjonctions de coordination
Elles servent à joindre des éléments de même fonction (Le père et le fils sont venus = les deux sont sujets), ou des propositions de même nature (Il a gagné et il est content). Les principales conjonctions de coordination sont : mais, ou, et, donc, or, ni, car, cependant, néanmoins, toutefois. 
La coordination marque le plus souvent l'addition (et, aussi, bien plus, etc.), la cause ou l'explication(car, en effet,etc.)
Seules et, ou et ni peuvent coordonner à la fois des mots et des propositions ; les autres coordonnent, dans la plupart des cas, des propositions entre elles. 





Les conjonctions de subordination
Elles servent à joindre deux propositions dont une est subordonnée à l'autre 
La subordination : Est une relation entre des mots, groupes de mots ou phrases qui ont des fonctions différentes, des statuts syntaxiques inégaux.
L'existence de l'un des éléments mis en relation dépend de l'existence de l'autre.
(Il partira quand nous arriverons). Les principales conjonctions de subordination sont : comme, lorsque, puisque, quand, que, quoique, si. 
Il faut ajouter à cette liste de très nombreuses locutions (à cause que, ainsi que, à mesure que, après que, à moins que, au lieu que, aussitôt que, pendant que, pourvu que,etc. ). La subordination marque, le plus souvent,la comparaison(Le père comme le fils... ), la cause(Il ne viendra pas puisque...), ou le temps (Il partira quand...).



La conjonction "Et"
Et marque l'addition. Dans une énumération, seuls les deux derniers termes, en général, sont coordonnés par et (Rajoutez de l'huile, du sel, du poivre et des épices).Lorsque et coordonne des propositions, il peut exprimer diverses nuances, en rapport avec le sens de ces propositions, notamment la succession dans le temps(Continuez tout droit et tournez à gauche au bout de l'avenue) ou la conséquence (La nuit tombait et on distinguait mal les contours des objets).



La conjonction "Ni"
Ni sert à coordonner des éléments de rang identique dans une structure négative. Il fonctionne comme un équivalent de et… ne pas. Il est le plus souvent répété devant chacun des termes niés (Elle n'est ni grande ni petite ; ni l'un ni l'autre n'est intervenu).



La conjonction "Ou"
Ou marque, dans la plupart des cas, une alternative (Vous préférez du café ou du thé ? C'est ça ou rien), dont le caractère exclusif peut être souligné par la locution ou bien… ou bien (Ils sont ou bien en retard ou bien déjà partis). Entre les deux derniers termes d'une énumération, la locution ou encore exprime une possibilité complémentaire (Vous pouvez prendre le train, l'avion ou encore votre voiture). Ou peut aussi indiquer une équivalence entre un terme rare et un terme plus courant ou une expression définitionnelle (la géodésie, ou étude de la forme et de la dimension de la Terre). Dans ce cas, le second élément est employé sans déterminant.



La conjonction "Mais"
Mais peut relier des mots (Il est tatillon mais compétent), des propositions ou des phrases. Sa valeur est généralement oppositive, c'est-à-dire qu'il permet d'opposer un élément à un autre en vertu d'un raisonnement implicite. Ainsi, dans Il avait un avis contraire mais il n'a rien dit, la seconde proposition va à l'encontre de ce que la première laissait attendre.



Les conjonctions "Or, donc et car"
Or, doncet car ne peuvent relier que des propositions. Or sert à introduire un nouvel élément dans un enchaînement argumentatif (Il a prétendu ne pas avoir été mis au courant. Or, un certain nombre de documents permettent d'établir sa responsabilité dans cette affaire). Donc sert à introduire un élément qui a la valeur d'une conséquence. Il fonctionne exactement comme un adverbe du type par conséquent. Car, qui n'est pratiquement employé qu'à l'écrit, indique que la seconde proposition est une explication de la première (On s'en aperçut, mais trop tard, car personne n'y avait songé à temps).